Au Sénégal, le secteur « migration et développement » fait figure de priorité. En effet, l’Etat du Sénégal accorde une importance particulière à sa diaspora qui constitue un domaine d’action central de sa politique gouvernementale. Cela se traduit au-travers d’une action publique volontariste qui comprend à la fois des politiques d’assistance et de soutien à la diaspora ainsi que des politiques de promotion de son rôle comme acteur du développement.

Ainsi, le Sénégal est l’un des premiers pays à s’être mobilisé pour promouvoir le rôle de la diaspora dans les chantiers du développement. Cela s’est concrétise à partir de 2005 par la mise en place de programmes permettant de soutenir des projets de développement local cofinancés par les associations de migrants, de mobiliser leurs expertises, et d’accompagner leurs initiatives en matière de création d’entreprises. Ces initiatives ont été et sont encore fortement soutenues par les partenaires techniques et financiers du Sénégal, notamment la France qui accompagne ces dynamiques depuis plus de 15 ans dans le cadre du Programme d’Appui aux Initiatives de Solidarité pour le Développement (PAISD).

Ces dispositifs et particulièrement le PAISD ont permis d’accompagner le renforcement des infrastructures locales et se sont avérés pour certaines collectivités être les principaux leviers de financement des infrastructures de base.

Face aux nouveaux défis économiques, sociaux et organisationnels pour les diasporas, il ressort un besoin de mieux comprendre l’impact des différents dispositifs de mobilisation de la diaspora au niveau territorial, de manière à avoir un dialogue sur les différents dispositifs contribuant à renforcer et promouvoir la participation des migrants au développement du Sénégal ; de, dans un contexte où ces appuis évoluent.
Le projet CRPM contribue à identifier des indicateurs en mesure de renforcer le rôle de la diaspora dans les politiques publiques de développement local en travaillant plus spécifiquement des données rendant compte de l’investissement de la diaspora dans les infrastructures sociocommunautaires et mettant en valeur la dynamique solidaire des associations des ressortissants au niveau d’un territoire départemental ou régional par exemple.